5 octobre 2007

La pointe-du-Buisson

Il faisait tellement beau aujourd’hui dans le sud du Québec que j’ai vu deux nudistes pratiquer leur loisir favori sur le bord du fleuve. Faire du nudisme au mois d'octobre, c'est quelque chose...

Moi, j’ai plutôt profité de cette magnifique journée pour explorer le fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Pointe-des-Cascades. Je suis parti du parc de la Pointe des Cascades, où il y a une descente à bateau situé juste en amont d’une digue d’Hydro-Québec et du rapide Les Faucilles, par où le fleuve s’écoule dans le lac Saint-Louis.

De cet endroit, on n’a pas le choix: il faut remonter le fleuve en pagayant à contre-courant. Heureusement, le courant n’est pas très fort et on progresse sans problème.

Il y a deux grandes îles dans ce secteur: l’île des Cascades et l’île Joubert. Elles sont réunies par une digue de pierres dans lequel il y a… une mince ouverture par laquelle on peut se faufiler en kayak.

Une fois le goulet franchi, on aperçoit sur la rive sud du fleuve Melocheville et le barrage d’Hydro-Québec situé en face. L’île Joubert est assez grande, mais on y trouve qu’un seul chalet. Si vous cherchez un cadeau à me faire…

Pour être poli en présence d'un nudiste, est-ce qu'il faut détourner les yeux ou plutôt le regarder? C'est en réfléchissant à cette question que j’ai remonté le fleuve jusqu’à la Pointe-du-Buisson, un endroit qui était très fréquenté par les Amérindiens et où on trouve aujourd’hui un parc archéologique. Je me suis arrêté sur un îlot rocheux séparé de la pointe par une cascade.

Impossible d’aller plus loin puisqu’il y a en aval des rapides puis un autre barrage d’Hydro-Québec. L’endroit est vraiment magnifique. Du côté est, l’îlot rocheux donne l’impression d’avoir été taillé au couteau. Comme dans un piscine, une série de paliers descendent dans l’eau.


Il n’en fallait pas plus pour que je fasse une petite plongée. En habit isothermique, l’eau du fleuve est encore très bonne. Le fond rocheux façonné par les cascades et très joli, mais je n’ai pas vu beaucoup de poissons. J’ai quand même croisé un brochet, un achigan et tout un troupeau de suceurs occupés à se nourrir sur le fond.

Sur le chemin du retour, j’ai longé la rive nord de fleuve. Au passage, je me suis amusé à explorer les canaux taillés dans la végétation aquatique par des résidents de Pointe-des-Cascades pour accéder au fleuve en bateau.

20 septembre 2007

L'île de la Grosse-Pointe

Aujourd'hui, j’ai fait une excursion en kayak jusqu’à l’île de la Grosse-Pointe, sur le lac Saint-François, au large de Valleyfield. Cette île se trouve à l’embouchure de la baie Saint-François. Pour une raison qui m’échappe, elle n’a pas été colonisée par l’homme. C’est donc une des rares îles désertes du secteur est du lac Saint-François.

Le lac Saint-François est un plan d’eau extraordinaire. Du côté sud de la baie Saint-François, l’eau est cristalline et peu profonde. En kayak, on plane sur un fond de sable exactement comme dans les mers du sud. Je voulais aller plonger à l’île de la Grosse-Pointe parce qu’on signalait sur ma carte marine une ruine sous-marine sur sa rive nord. J’espérais trouver un vieux quai englouti habité par des poissons. J’ai été déçu. À l’endroit indiqué, je n’ai trouvé que quelques grosses pierres sans intérêt. Ce que j’ai vu de plus intéressant, c’est ce morceau de bois qui reposait dans la petite baie au nord de l’île.



Je n’y connais pas grand-chose, mais on dirait vraiment un morceau de bateau. Malheureusement, je n’ai rien trouvé d’autre dans les environs.

J'ai eu plus de plaisir à explorer l'île à pied. La végétation est très dense, mais il y a des sentiers de fortune creusés par les visiteurs.

Un peu partout, il y a des restes de feux de camp et de «party». Les castors ont toutefois l’air d’être les vrais maîtres de l’île. Plusieurs arbres portent les traces de leurs attaques…

10 septembre 2007

L'île à Gaétane

Je suis toujours à la recherche d’île déserte à visiter en kayak, alors quand j’ai aperçu ce petit bout de terre, sur Google Map, il y a quelques semaines, j’ai tout de suite eu envie d’aller y jeter un œil.

C’est ce que j’ai fait aujourd’hui en partant du quai public de Les Cèdres, un très beau point d’accès au fleuve Saint-Laurent entre le lac Saint-François et le lac Saint-Louis. C’est de cet endroit que part le traversier pour cycliste reliant Les Cèdres à Saint-Timothée.

Pour me rendre à mon île, j’ai dû longer pendant sur une bonne distance la très longue digue coupant le fleuve en deux en amont du barrage de Les Cèdres et des îles de Saint-Timothée. Heureusement, il y a un passage au milieu de la digue qui permet de passer de l’autre côté sans la contourner complètement.

En pagayant vers mon île, j’ai aperçu deux petits quais. J’ai tout de suite conclu qu’il y avait au moins un chalet sur ce petit bout de terre et que je n’allais pas pouvoir aborder. Je me trompais. En m’approchant davantage, j’ai constaté que j’avais plutôt affaire à une «île déserte meublée».

Quelques tables, une chaise longue, un support à hamac, des emplacements pour faire un feu… De toute évidence, l’île est fréquentée pas des «squatters» qui l’ont aménagé de façon rudimentaire. Ces mystérieux visiteurs ont même pris la peinte d’installer une pancarte proclamant le nom de leur îlot : l’Île à Gaétane.

J’ai plongé en apnée autour de l’île et découvert un paysage sous-marin particulier. Autour de l’île, il y a une bande de fond sablonneux encerclée par de la végétation très dense. L’eau est très peu profonde. L’aire de sable est habitée par des très nombreux suceurs de tout acabit.

J’ai aussi vu d’énormes carpes, des poissons qui détalent comme des fusées quand ils aperçoivent des plongeurs.

À force de chercher, j’ai aussi fini par repérer quelques spécimens d’espèces plus nobles. Des achigans et un tout petit brochet. D’innombrables perchaudes et crapets habitent aussi les environs.

19 août 2007

Le parc des îles de Saint-Timothée

J’ai fait une de mes belles plongées de la saison aujourd’hui au parc des îles de Saint-Timothée.

Pour plonger à cet endroit, il faut une embarcation. Près de la plage et du stationnement du parc, l’eau est claire mais il n’y a pas grand-chose à voir.

Le parc est un bassin fermé contenant quelques îlots déserts. Le bassin est alimenté en eau par deux barrages de retenu.

J’ai plongée à proximité du plus petit de ces barrages. J’ai trouvé là de l’eau que je suis obligé de qualifier de «cristalline» même si on est au Québec. Le fond est en roc à cet endroit et il y a très peu de plantes aquatiques. Il y a donc un minimum de particules en suspension dans l’eau. La visibilité s’apparentait à ce qu’on trouve das le sud. Je voyais très loin devant moi.

J’étais dans l’eau depuis moins de trois minutes quand je suis tombé sur la vedette de la journée: un très gros doré qui paressait à l’ombre d’un petit tombant.

Le poisson s’est prêté de bonne grâce à une longue séance de photo. Il ne paraissait pas du tout gêné par ma présence. J’ai longtemps tourné autour et jamais il n’a esquissé un mouvement brusque.

Habituellement, les dorés n’aiment pas la lumière et l’eau claire. Alors qu’est-ce que celui-là faisait là? Méchante bonne question.

Quelques mètres plus loin, je suis tombé sur un groupe de gros achigans. Curieux comme le sont tous les achigans, ils sont venu m’inspecter de près dès que je suis allé me poser sur le fond.

J’ai aussi croisé plusieurs gros suceurs qui fouillaient le fond rocheux pour se nourrir. Celui-ci était mort et flottait dans une bien drôle de position.

J’ai fait une deuxième plongée dans un coin où il y avait plus de plantes aquatiques dans l’espoir d’apercevoir des poissons d’autres espèces. J’ai été servi puisque je suis tombé sur ce très gros brochets qui s’est volontiers laissé photographier de près.

18 août 2007

Le Saint-Laurent à Côteau-du-Lac


Mon frère s’est acheté un kayak gonflable Sevylor et aujourd’hui on fait ensemble une sortie «kayak et plongée» à partir du parc Goeffrion à Côteau-du-Lac.

Il y a à cet endroit une descente à bateau donnant sur le fleuve Saint-Laurent. C’est le point de départ le plus pratique pour explorer les îles et les rapides se trouvant en aval du pont Monseigneur-Langlois.

On a commencé par explorer l’embouchure de la rivière Delisle, qui se trouve juste en amont du parc. Puis on s’est dirigé vers les rapides que forme le Saint-Laurent à la hauteur du lieu historique de Côteau-du-Lac.

On est débarqué sur une pierre pour admirer le paysage. C’est très beau à cet endroit. L’eau est claire et il y a beaucoup d’oiseaux. Mon frère s’est ensuite «lâché » dans la section la plus agitée du rapide. Il a fait un bout très vite. J’avoue que je n’ai pas osé faire comme lui.

On a ensuite contourné l‘île Arthur pour continuer à remonter le fleuve par un chenal un peu plus tranquille. On s’est arrêté pour plonger en arrivant à l’extrémité sud de l’île Bienville. Il y a là un rapide qu’on ne peut pas remonter en kayak.

Une fois en plongée, on a découvert un beau bassin d’eau profonde habitée par plusieurs poissons. On a vu un très gros brochet que j’ai photographié… alors que mon appareil était éteint. Par contre, je n’ai pas raté cette grosse barbotte qui se reposait sur le fond.

Le bassin d’eau profonde n’est pas grand, mais ça suffit pour une plongée. On a aussi vu des achigans, des perchaudes, des suceurs et des crapets-soleil. L’eau était très claire et c’est amusant de se laisser porter par le courant formé par le rapide. Il faut toutefois faire attention à ne pas se laisser entraîner trop loin. C’est très difficile de revenir passé un certain point.

On a travaillé fort pour revenir à notre point de départ. Le vent était evenu très fort et soufflait du nord. Et comme il nous fallait traverser le fleuve pour gagner la rive nord, il a fallu le prendre de face. C'était pénible...

10 août 2007

Le Saint-Laurent à Grande-Île

J’ai fait aujourd’hui une agréable sortie en kayak sur le fleuve Saint-Laurent à partir de la descente à bateau du parc Bord-de-l’eau sur la Grande-Île à Valleyfield.

Le parc Bord-de-l’eau se trouve juste en face de l’ancien manoir de Beaujeu, l’ancienne résidence de l’ancien seigneur de l’ancienne Seigneurie de Soulanges. J’ai donc traversé le fleuve pour jeter un œil à cette imposante maison construite qui a été construite en 1826 et qui est devenue manoir seigneurial en 1831.

Le manoir a été acheté par l’Opus Dei en 1964. Le mouvement religieux l’utilise encore comme lieu de retraite et de formation.

En traversant le fleuve, j’ai fait exactement le trajet qu’empruntait le traversier qui reliait Grande-Île à Coteau-du-Lac avant la construction du pont Monseigneur-Langlois. Le bateau s’appelait le Beauharnois et il a traversé le fleuve de 1924 à 1954. Il pouvait emporter 14 voitures. Je crois que cette pointe abritant maintenant un chalet était son quai d’embarquement sur la Grande-Île.

De l’autre côté du fleuve, le traversier s’arrêtait juste à côté du manoir de Beaujeu, en face du chemin Saint-Emmanuel. Cet autre pointe devait lui servir de débarcadère.

Pour poursuivre ma randonnée, j’ai remonté le fleuve jusqu’au rapide se trouvant à la hauteur du lieu historique de Coteau-du-Lac.

J’ai fait une petite plongée sans histoire à l’île Arthur. J’ai repêché une ancre presque neuve, sans doute perdue par des pêcheurs. Et j’ai trouvé deux fouille-roche assez calmes pour que je les photographie.

Je suis rentré en longeant l’île Dondaine qu’on appelle aussi île des Patriotes. Cette île est séparée de la Grande-Île par un étroit bras d’eau se terminant par ce joli rapide.

25 juillet 2007

Parc de Long Sault

Aujourd’hui, on est allé passé l’après-midi au parc de Long Sault, près de Cornwall en Ontario.

Le parc est constitué d’un chapelet de petites îles qui ont été formées quand toute cette région a été inondée par la construction d’un barrage sur le fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Cornwall dans les années 50.

Six villages et trois hameaux qui se trouvaient au bord du fleuve ont été submergés par la mise en eau du barrage. Les maisons ont été déplacées, mais on voit encore des bouts de route qui s’enfoncent sous l’eau.

Le parc m’a rappelé les Keys en Floride puisqu’une route relie toutes les îles entre elles. Il y a deux grandes plages de sable où il y a des toilettes et des embarcations à louer. Nous, on a préféré faire comme beaucoup de visiteurs et s’installer dans un coin tranquille.

Le parc est un très bel endroit pour faire du kayak. J’ai eu pas mal de plaisir à explorer les environs d’un îlot situé à proximité de l’île McDonnell. Il y avait cependant pas mal de courant. En kayak, ça allait très bien. Mais en plongée en apnée, c’était une autre histoire. J’ai quand même fait quelques rencontres intéressantes. Comme cette grosse carpe…

J’ai aussi croisé quelques achigans aussi sombres que Dath Vader. Celui-ci était particulièrement imposant.

24 juillet 2007

Le quai Brideloup

Je plonge au quai Brideloup pour une seule raison: c’est à trois minutes à pied de chez moi, à Village-sur-le-lac, sur la rive sud de l’île Perrot. Ce n’est pas un vrai beau site de plongée. L’eau est peu profonde, la végétation est un peu trop dense et la visibilité souvent mauvaise.

Par contre, chaque fois que je plonge à cet endroit, je fais des rencontres intéressantes. Comme ce bel achigan que j’ai photographié aujourd’hui.

Le quai est très fréquenté par les pêcheurs à la ligne. Au printemps, ils viennent pêcher la barbotte. J’en ai vu une belle aujourd’hui. C’est assez fréquent de voir des barbottes suspendues à la verticale à une plante aquatique.

J’ai eu le temps de la photographier celle-ci avant qu’elle détale à toute allure. Les barbottes sont des poisons vigoureux capables de décollages impressionnants.

22 juillet 2007

Le vieux quai de l'île Perrot

En me promenant en kayak sur le lac Saint-Louis aujourd’hui, j’ai découvert un site intéressant pour faire de la plongée en apnée.

Sur la rive sud de l’île Perrot, à l’est de la pointe du Moulin, il y a une étroite pointe de terre artificielle qui s’avance dans le lac. Sous l’eau, à l’extrémité de cette jetée, il y a les restes d’un quai de bois et de pierres.

L’eau n’est pas profonde, mais j’ai quand même vu plusieurs achigans de bonne taille en explorant cette structure submergée. J’ai aussi aperçu des suceurs et quelques très grosses carpes qui partaient comme des fusées à mon approche.

La pointe de terre fait partie d'un parc municipal et on peut y accéder en voiture via le boulevard Perrot. J’y suis allé en kayak parce que c’était une journée parfaite pour naviguer. Du soleil, pas de vent. Le lac était calme et il y avait beaucoup de bateaux sur l’eau: voiliers, kayaks, bateaux de pêche, grosses embarcations tirant des skieurs nautiques…

Je suis rentré si fatigué que j’ai senti le besoin de relaxer dans la piscine. Il n’en fallait pas plus pour que ma blonde sorte l’appareil photo…

12 mai 2007

J'ai mon kayak

Encore une fois, je n’ai pas été raisonnable. Je me suis laissé emporter par mon désir d’avoir un kayak et j'en ai acheté un sans prendre le temps de faire quelques locations pour «essayer ça» avant de dépenser une grosse somme.

La bonne nouvelle, c’est que j’ai essayé mon nouveau jouet aujourd’hui et que j’ai eu beaucoup de plaisir. Je ne pense pas que je vais regretter mon achat.

J’ai acheté un kayak «sit-on-top» parce que je veux m’en servir pour faire de la plongée en apnée et parce que c’est une petite embarcation légère et facile à manipuler.

J’ai acheté un Frenzy d’Ocean Kayak. C’est un modèle économique tout juste assez grand pour accommoder un gros gars de 200 livres comme moi. Je suis serré, mais confortable.

Comme je m’y attendais, c’est une embarcation très stable parce qu’elle est large et basse sur l’eau. Par contre, j’ai été surpris par sa capacité à «aller tout droit» avec à son bord un pagayeur de deuxième ordre comme moi. Je n’ai eu aucun mal à le diriger.

C’est un bateau qui prend l’eau – pour la bonne raison qu’il y a quatre trous dans la coque au fond du cockpit. Si je comprends, ces trous permettent au kayak de «s’autovider» quand il est plein d’eau. Le problème, c’est que l’eau voyage aussi dans l’autre sens. Je me suis vite retrouvé les fesses mouillées. Et l’eau est froide au mois de mai…